Jean-Christophe Rufin, Editions Guérin 2013
___ Rédaction en cours ___
Ancien ambassadeur devenu écrivain, JC Rufin nous emmène à ses côtés sur le sentier de Compostelle. Nous découvrons les réflexions qu'il a noté le long de sa pérégrination : ses rencontres, ses découvertes, ses déceptions, et surtout l'observation de sa propre transformation au contact du Chemin.
Le ton de l'auteur peut parfois déplaire, par son côté râleur, cabotin et faussement séducteur. Certains passages me donnent l'impression d'avoir été exigés par l'éditeur : 《 Vas-y coco, fais nous rêver de la belle randonneuse autrichienne, et dis bien qu'elle te collait de près. 》Vécus ou pas, ces passages seraient un reflet des besoins du public actuel. Mais çà, ce sont les éditeurs qui le disent – certains d'entre eux, en tout cas.
On peut lui accorder qu'il nous dévoile une partie de son intimité avec sincérité – du moins je l'espère.
Globalement, j'ai tout de même apprécié le récit, dont le vocabulaire n'est pas si pauvre (voilà pour la litote), plutôt facile et agréable à lire (voilà pour les euphémismes), même s'il passe souvent brutalement du mode trivial au mode réflexion profonde. Mais c'est le lot de toutes les écrits qui migrent de la note griffonnée sur le terrain dans un calepin vers la page gonflée de mots tapés sur le clavier de l'ordinateur.
C'est un bel exemple vécu de transformation intérieure et de redecouverte du corps. Il a même commencé à penser à l'allègement de son sac à dos.
Sa motivation n'était pas religieuse, mais on le voit Rufin glisser doucement vers une sorte de Bouddhisme personnel, comme il l'évoque en parlant du détachement et de cette faculté de faire le vide qui lui viennent progressivement.
Il exprime également bien le fait qu'au retour d'une grande randonnée, aussi spirituelle soit-elle, les habitudes séculières reviennent vite.
Voir :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire