mardi 9 avril 2013

Entre Verdon et Mourre de Chanier

9 et 10 avril 2013

Le village de Chasteuil surplombe la vallée du Verdon. Un parking permet de l'utiliser comme point de départ.




Traversée du ravin de la Font au raz d'un joli pli synclinal qui accueille le ruisseau.

La colle Basse (1442 m) est le point de bascule de l'adret vers l'ubac. Vers l'est le sommet du Pré Chauvin (1741 m) paraît accessible, mais je n'ai pas trop le temps d'y grimper.

Je me demandais si le versant nord était enneigé. J'ai ma réponse. Et je ne sais pas ce qui m'attend plus tard !

Une sentinelle inattendue et muette.

Sur ma droite les crêtes du Mourre de Chanier et du Grand Mourre m'annoncent qu'il faut me préparer à quelques pas dans la neige.

Je remonte les rivières qui se jetteront dans l'Asse de Blieux, affluent de la Durance.

Le sommet du Pioulet à travers les arbres. La vallée du Verdon est de l'autre côté.

Ces crêtes ont un air de haute montagne. Cela semble inaccessible mais certains randonneurs y montent, comme vu sur ce compte-rendu sur le site Altitude Rando

Le ciel se couvre, la température fraîchit, je suis à 1400 mètres et la couche de neige augmente sous mes pas.



Sous l'ombre de la crête des Traversières j'ai carrément de la neige jusqu'aux genoux. J'avais pris la précaution d'appeler un gîte pour connaître la quantité de neige que j'allai rencontrer. Mal renseigné. Grrr. Mais il faut dire que le contraste est fort entre les pentes nord et sud.

Au centre de ces longues barres de crêtes, un affaissement du terrain forme un col permettant de passer.





Je découvre la plaine de Praux et sa bergerie.

Ce paysage est magnifique, isolé sur son plateau si plat qui fait se répandre les eaux. J'aime ce genre d'endroits qui rappellent fortement la Laponie ou l'Islande.



En bordure sud de ce plateau, le torrent de Praux s'est taillé un passage qui le mène jusqu'au Verdon.

Fin de la première journée. Je plante la tente dans le bosquet de pins — d'ailleurs les seuls arbres des environs, pour m'abriter du vent, soufflant assez fort. Je me recroqueville sous la double toile sans regret.

Le deuxième jour, je m'élance à l'assaut de la crête qui mène au Mourre de Chanier.

Ici, les conditions de marche sont optimales. Après un passage de barre délicat à cause de la neige accumulée sur la corniche, la montée est progressive, la neige a été dégagée par les vents. Les nuages aussi, ce matin. Cela me permet d'admirer l'horizon où se déploie le nord de la chaîne du Mercantour.

Ça caille quand même.



Vue du sommet du Mourre de Chanier (1930 m), la vue se projette sur le Grand Mourre (1898 m) et le Chiran (1905 m)

Ca caille vraiment.

Au nord, la vallée de l'Asse de Blieux et la montagne de Vibres.

Quelques heures plus tard, plus bas et plus au sud, aux ruines de Peicard, où je casse la croûte.

Je descends un peu pour un point de vue sur Rougon et les gorges du Verdon. Un très joli coin.

...Puis remonte sur le plateau de Suech pour emprunter la voie romaine Moustiers-Castellane.

Après le plateau, le chemin descend jusqu'à Chasteuil, et la boucle de 30 kilomètres est bouclée.


2 commentaires:

  1. Belle balade, et effectivement ça devait pas faire chaud ! Tu m'en veux si je préfère cette grimpette par temps plus doux ? Rire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non, bien sûr, mais cette saison a son charme. En tout cas c'est toujours mieux sans la pluie.

      Supprimer